Inédit : le véritable règlement
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La phrase du jour : " Qui regulae vivit, Deo vivit" (extrait du réglement)
c'est vivre pour Dieu que de vivre conformément à une règle

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Introduction
 
L'histoire du Petit Séminaire :
 
La vie de tous les jours :
 
Les professeurs et le travail intellectuel :
 
Le recrutement
 
Et le sexe dans tout ça ?
> Soyons clairs.
> Des textes éclairants.
> Quelques anecdotes.
> Un peu d'humour.
 
Le coin des anciens
 
Bibliographie
 
Adresses et liens utiles (nouveautés 2021 et 2024).
 
Vos Réactions.

En toute clarté,

mais plus en toute innocence !

Je sais que j'aborde une page très délicate. Certains m'ont appelé ou m'ont rencontré depuis mon interview dans le canard local "Le Journal du Pays Yonnais". Ils auraient aimé que je sois plus clair et que sans doute je parle de sujets qui font la une, dans tous les milieux, et qui ont un rapport avec des déviances. Personnellement, je n'ai été ni le témoin, ni le confident de quoi que ce soit en ce domaine.

Mon propos se limite à ce que j'ai subi à l'âge clé de l'adolescence. Pour rester suffisamment général - et depuis que je sais que certains anciens sont devenus psychiatres ou psychanalyste, je vais me cacher, en bon petit séminariste, derrière un prêtre analyste. Je laisse la parole à Drewermann : "A écouter les récits de certains clercs, on constate qu'ils ont tous vécu leur éveil pubertaire à la sexualité comme une catastrophe morale à laquelle ils n'auraient jamais dû consentir et qu'il leur fallait désormais empêcher à tout prix de se reproduire. " [..] Ils en ont ressenti un intense sentiment de culpabilité avant même de savoir ce qu'on entendait au juste par des mots comme onanisme ou masturbation. [..] Plus on acceptait la théologie morale catholique que l'on avait sévèrement enseignée jusqu'à Vatican II, plus on se trouvait nécessairement sans force et désespéré dès qu'on se sentait chassé du paradis de l'innocence.(Page 482).

J'ai envie de faire écho aux phrases de Drewermann en vous scannant plusieurs pages du livre "pour mieux confesser" qui appartenait au Père Bourdeau. Je l'ai sauvé d'une benne de papiers à la communauté Emmaüs des Essarts. Personnellement, je trouve qu'il est intéressant de savoir "d'où nous venons". J'ai choisi les pages concernant les relations entre époux et celles concernant l'onanisme. Je vous préviens c'est tragique et comique. Les mécréants sont déjà au courant et je vais apporter de l'eau à leur moulin. Mais, moi le bon petit séminariste je ne savais pas que c'en était à ce point, et je comprends que les autorités soient si lentes à évoluer, quand on a un tel passé.


Changement de registre : passons quand même aux choses qui fâchent.

Je me permets en écho à ce qui précède de citer le court témoignage d'un ancien de plusieurs séminaires qui a écrit un livre sur sa vie d'Animateur de fête. Ces pages sont publiques. Il s'agit du livre "Jean Robert, animateur en Vendée et partout ailleurs.. à part ça vous faites quoi ? "- aux éditions OFFSET 5 (2004).

Il raconte son expérience en Bretagne -6ème, 5ème - puis sa vie à Chavagnes. Ça balance un peu comme me le disait la personne qui m'a fait connaître ce livre. Les faits les plus marquants semblent s'être déroulés en Bretagne, mais il y a un petit couplet sur Chavagnes.

Je ne cite que de courts extraits, en l'absence d'autorisation explicite.

[.. page 40] Mes parents le contactèrent en lui expliquant mon désir de devenir missionnaire. La roue était lancée.
L'embrigadement a commencé, pour tous, vers nos dix ans, avec des séances de catéchèse et la descente régulière de l'abbé Arnaud. J'allais au catéchisme le jeudi. Nous étions ébahis devant la vie des missionnaires. Nous voulions cette vie-là.
- Je veux être un Saint! Je veux être un Saint!
- Tu veux être un Saint, mon enfant ? Il faut que tu en parles à tes parents qui en parleront au curé.
On ne peut pas savoir quel est le désir profond d'un gamin de onze ans... Mais, à cette époque, quand il avait montré le moindre sentiment favorable à la prêtrise, on le prenait et on l'enfermait . tout de suite dans un établissement spécialisé appelé séminaire, pour pouvoir le diriger facilement. J'en ai beaucoup souffert. C'était un embrigadement au détriment de nos parents. Ce n'était pas un enlèvement mais presque... c'est à la limite ! Tout était inhumain : nous rentrions à l'école à onze ans et demi en septembre avec une première sortie en décembre pour les vacances de Noël et attendions les prochaines vacances de Pâques avant les grandes vacances. Nous étions perturbés. Je l'ai été. [...]


J'ai très rapidement été confronté à une protection rapprochée, voire trop rapprochée de certains curés... Et encore, j'ai eu de la chance par rapport à certains copains parce que j'étais le petit-neveu du supérieur[..]

[..page 42] Cela pourrait paraître normal sauf qu'un garçon grandit et la nature des gestes change... J'ai eu de la chance d'être le petit-neveu du supérieur ! Ce manque d'affection maternelle et paternelle dans un univers malsain a dû me rendre turbulent au possible, impossible à vivre. Je n'en ai jamais parlé à la maison.
Ils ont voulu remplacer nos parents, ce que je ne puis toujours pas accepter. On ne peut remplacer un père, une mère même si parfois ils arrivent à nous les faire oublier. Il faut tenir bon. Si à l'époque, on avait voulu dire à nos parents ce qui se passait, nous nous serions pris des baffes car c'était inconcevable ! Il faut se rendre compte des mentalités d'alors, bien des années après... Mais, comme
tous mes copains que j'ai revus, nous ne pouvions pas en parler. On ne nous aurait pas cru.
[.. page 48] Je suis envoyé à Chavagnes-en-Paillers à quatorze ans, où je redoublerai encore une quatrième... J'ai pris mon temps dans ma scolarité ! A Chavagnes, j'ai côtoyé beaucoup de curés vendéens connus sur la place publique, curés que je croise encore dans les rues, dans des communes...
Des images me reviennent en tête [...]. J'ai mal... tellement mal que j'aurais envie d'y mettre un "poing" final !
[...]

 

Le reste du livre et la quatrième de couverture montrent que Jean Robert est devenu un " animateur, présentateur, mais aussi un collaborateur et organisateur avec pour seul souci : la réussite totale. Il est à l'aise dans toutes les situations". Donc ça va pour lui, mais les questions posées sont terribles.


Enfin dans la rubrique "C'est pire ailleurs" ou dans la rubrique "C'est encore vrai aujourd'hui", tapez dans google les trois mots "séminariste Vienne autriche".

(juillet 2004) Scandale sexuel en Autriche : le Vatican enquête... voir la suite dans votre navigateur habituel

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accès au haut de cette page dernière mise à jour le 10 mars 2024