Organigrammes
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| actes imparfaits
IV. - DE LA CONTINENCE - COMPLETE
ACTES IMPARFAITS
724
On suppose que les époux ont des raisons vraiment graves d'éviter
une naissance (occasion nécessaire).
Sont PERMISES certaines privautés intimes a tactus et aspectus
in partibus inhonestis - et etiam penetratio vasis feminei(1) - à
condition que les époux soient bien décidés à
ne pas rechercher volontairement la jouissance complète (pollution
et orgasme féminin). La RECTITUDE d'INTENTION est d'une importance
capitale.
S'ils éprouvaient la satisfaction complète - par
surprise - ne pas s'en inquiéter.
Si la surprise risquait de devenir habituelle, les époux devraient
se demander si cela n'est pas dû à leur INTEMPERANCE
et à leur MALADRESSE (Cf. 723-c).
Ils mettront alors en oeuvre moyens naturels et surnaturels pour ramener
le nombre dés accidents à une proportion acceptable.
Si aucune amélioration ne se produisait, les époux devront
s'interdire cette façon d'agir et en rechercher une autre ne
présentant pas les mêmes inconvénients.
725. - Remarque 1. - Lorsque les époux se livrent à
des privautés permises, si l'un ou l'autre s'aperçoit
de l'imminence de l'effet dernier, ils doivent interrompre la cause
destinée à le produire.
726. - Remarque Il. - Faut-il avertir les époux qu'ils ne doivent
pas consentir à l'effet dernier du plaisir. Vous appliquerez
avec prudence les règles générales (n. 115 à
134). La volonté arrêtée de ne pas consentir
est un signe de rectitude d'intention.
---Notes
(1). - Selon St Alphonse (n. 918) : " illa penetratio vas is
feminei tune reputolur instar tactus verendorum qui inter conjuges
permittitur, vol saltem non est mortalis, secluso periculo pollutionis.
St Alphonse ajoute que, d'ordinaire, il y a faute mortelle à
cause du periculum proximum pollutionis - à moins que les époux
n'aient fait l'expérience du contraire. Le C. devra donc se
montrer, très prudent pour permettre a priori cette . copula
reservata "
Cependant, en raison du tempérament, ou même, à
s'en rapporter au dire des laïcs sincères et chrétiens,
par suite d'une certaine éducation de l'amour et de l'acte
conjugal, il peut se faire que cette "copula reservata "
ne soit pas, en fait, pour un certain nombre, une occasio proxima
pollutionum, tout en étant une marque normale d'affection conjugale.
Interrogé à ce sujet, le C. pourra s'en remettre à
l'expérience loyale des époux, et, sans entrer bien
entendu en aucun détail, renvoyer ceux-ci à des
personnes chrétiennes et compétentes. S'il le juge prudent,
le C. pourra leur indiquer la lecture de telle brochure rédigée
par un laïc averti de ces questions.
(Par ex. LA CONTINENCE ET L'ART D'AIMER par P. Chanson qui paraîtra
sans doute aux Editions Familiales en 1949).
M. le Vicaire Général MARTIN nous a permis de citer
la note qui figurera au n° 128 de sa & Edition (Pâques
1949)
Cette copula reservata n'est pas rare chez les personnes qui
ne veulent pas d'enfants et qui désirent tout de même
observer la loi chrétienne du mariage. Pour qu'elle soit permise,
il faut
1°) que soit honnête l'intention des époux ; donc
qu'ils ne veuillent pas la jouissance complète (i.e.
effusio seminis) et, s'ils la sentent venir, qu'ils
l'empêchent en interrompant ce rapport : de telle sorte
que, si elle se produit, elle soit réellement praeter intentionem.
2°) que la jouissance complète soit rare,
ou que, si elle est assez fréquente, il y ait vraiment raison
grave a) de se permettre cet acte; b) de ne pas faire la copula perfecta
Cf. Cas 38 "
Selon ce cas 38, si les actes imparfaits (parmi eux la copula
reservata) de soi et en fait influent tellement in pollutionum qu'ils
sont moralement liés avec elles, ces actes imparfaits sont
interdits sub gravi.
(note de BB : tout ce qui précède est textuel. C'est
un peu trop compliqué pour que ce soit voulu par le créateur
qui a réalisé des lois de physiques compréhensibles).