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imparfaits
(note de BB : Extrait de l'article 723. Il s'agit
de la justification par la loi naturelle (voir complément Science
et Vie août 2004, où la nature aurait réservé
bien des surprises à nos braves confesseurs, s'ils avaient
su à l'époque).
[..] Et pourtant, en examinant de près le contenu
précis de l'interdiction, il est facile de la justifier.
Encore une fois, ce ne sont pas tous les témoignages
intimes d'amour conjugal, toutes les jouissances qui sont interdits,
mais seulement le RÉFLEXE PROCRÉATEUR SANS PROCRÉATION
POSSIBLE. Puisque toute la signification, toute la raison d'être,
toute la nature de ce réflexe procréateur est justement
d'aboutir à une naissance, n'est-ce pas un non-sens, une
absurdité, un acte contre nature que de provoquer ce réflexe
en rendant impossible toute génération ?
La sage et sainte Eglise ne peut autoriser, sous aucun
prétexte, un ACTE CONTRE NATURE. L'Encyclique Casti Connubii
le dit assez clairement.
L'onanisme conjugal n'est qu'un cas particulier de l'onanisme en
général, de la masturbation; celle-ci est toujours
interdite chez le célibataire, comment pourrait-elle être
autorisée chez les époux ?
On ne saurait trop le répéter aux P. :
il ne s'agit pas ici d'une discipline ecclésiastique - comme
le jeûne eucharistique, que l'Église peut modifier et
a modifié tout récemment -. L'interdiction de l'onanisme
conjugal relève de la loi de nature, de la Sagesse Divine
par conséquent; l'Église Catholique doit s'y soumettre
sans avoir le droit d'y changer quoi que ce soit. Ce que l'on
appelle parfois l'intransigeance de l'Église est un des signes
de sa Vérité; les sectes protestantes qui ont cédé,
sur ce point, à la pression de l'opinion publique, ont
manifesté, par là-même, leur infidélité
au message du Christ, la Sagesse Incarnée.
En résumé, les pratiques
onanistes ne sont pas anormales parce qu'elles sont défendues,
mais elles sont DÉFENDUES PARCE QU'ELLES SONT ANORMALES.
D'ailleurs, il ne faut pas considérer CE QUI EST DÉFENDU
- INDÉPENDAMMENT - DE CE QUI EST PERMIS ET MEME SOUVENT OBLIGATOIRE.
La pratique des Actes Imparfaits montre assez que l'Église
se préoccupe, même en période de continence complète,
d'assurer l'entretien de l'amour conjugal et de porter remède
à la concupiscence.
Moyens d'exécution. - La continence complète
est à la fois - comme pour un grand nombre de problèmes
moraux - une question de vertu et de savoir-faire.
Les époux doivent être TEMPÉRANTS pour renoncer
un certain temps à la satisfaction complète, pour rendre
l'occasion de péché moralement éloignée
(Cf., 717-B), pour se contenter des seuls actes imparfaits en détournant
leur pensée de l'obsession du plaisir dernier, pour vouloir
se retenir, le cas échéant.
Mais le SAVOIR-FAIRE joue également son rôle; certaines
connaissances techniques, et même certain apprentissage légitime,
peuvent être nécessaires pour faire rendre aux actes
imparfaits toute leur efficience érogène, tout en
respectant les exigences de la Morale. Certes, le C. n'est pas qualifié
pour donner des précisions à ce sujet; il peut seulement
recommander au P. d'en parler à telle personne mariée,
à la fois très chrétienne et très expérimentée
- ou de consulter un médecin très au courant des exigences
de la morale chrétienne - ou de lire tel ou tel ouvrage (Par
ex.: L'Art d'Aimer, par P. Chanson. Editions Familiales).
La tempérance nécessaire aux époux, en période
de continence complète, est une vertu difficile. Elle suppose
un climat général de vie chrétienne très
loyale et très solide ainsi qu'une pratique fréquente
du Sacrement de Pénitence, de l'Eucharistie et le recours habituel
aux grâces sacramentelles du Mariage.