Je n'avais pas écrit cette page dans la version de 2004, car je n'avais pas pris le temps et ne savais pas très bien ce qu'il y avait de particulier, à part "une atmosphère de non dit" que je sentais chaque fois que je rencontrais un ancien de Chavagnes, comme si, nous seuls qui y avions vécu, pouvions nous comprendre.
Je pensais que certains professeurs étaient proches de la maladie mentale en ayant des colères subites, des manies et même des apparitions. Cela devenait irrespirable en 4ème et nous attendions, tous, le rite qui marquerait la fin de notre séjour à Chavagnes : les fameuses "caillebotes" de la Rabatellière.
Je savais qu'il y avait des "chouchous" mais j'étais loin d'imaginer ce que cela représentait sexuellement parlant pour certains d'entre eux. Pour moi les chouchous avaient des passe-droits et des punitions atténuées.
L'obsession de la pureté et de la perfection dans l'obéissance a provoqué des troubles psychologiques même si on n'a pas été abusé. Je ne peux vous en écrire plus, je vous fais seulement la confidence que je l'ai dit de 1968 à 1970 au neuro-psychiatre du CHU de Nantes qui m'a soigné.