Notre-Dame du Sceptre.
La dévotion à
Notre-Dame du sceptre était permanente.
- Prière devant la statue tous
les soirs et tous les matins.
- Prière avant de sortir du petit
séminaire.
- Tous les Samedis le règlement
prévoyait une procession à Notre-Dame du Sceptre.
- Lors de grandes fêtes dont j'ai
oublié le nom, on terminait la procession en allant embrasser
un beau sceptre en ivoire et argent tenu par Monsieur Le Supérieur.
Je n'avais rien vu d'aussi précieux.
Voilà l'histoire, ou "la légende"
ou "le miracle" qu'on nous racontait. Cet épisode eut
lieu pendant la période où le séminaire se trouvait
aux Sables d'Olonne. (Voir autres pages historiques)
Notre-Dame du Sceptre raconté
par le Père Chaille.
(page 171 et sequentes)
En Vendée, nul prêtre n'ignore le touchant symbolisme et
l'histoire glorieuse de ce sceptre.
Sur l'invitation du P. Dalin, leur supérieur, les élèves
de rhétorique avaient offert à la Très Sainte Vierge,
le 8 décembre 1833, un sceptre d'argent, en hommage de filiale
sujétion, et comme un symbole de sa royauté sur tout le
séminaire des Sables-d'Olonne. Aux jours de procession, il était
porté sur un coussin de soie bleue devant la statue de la Vierge
et à certaines solennités tous venaient le baiser respectueusement.
Dans la nuit du 27 décembre 1835 un violent incendie éclata
au pavillon nord du petit séminaire des Sables. Un vent de
tempête poussait les flammes vers le centre de la maison et, pour
comble de malheur, par un froid de - 10° l'eau des bassins
qui aurait pu servir à les éteindre était gelée.
Tandis que professeurs et élèves cherchaient en vain du
secours, M. Dalin dans un acte de foi sublime, court à la
chapelle, saisit le sceptre de la Vierge, s'agenouille pour une
courte prière, grimpe sur un mur embrasé et le lance
dans la fournaise. Aussitôt les rafales de vent changent de
direction et entraînent loin de l'édifice les flammes qui
le menaçaient. Le bâtiment principal est sauvé.
Le surlendemain, auprès des décombres encore fumants, une
messe
d'action de grâces réunissait maîtres et élèves
et l'on y vénérait le sceptre retrouvé un peu bosselé
et noirci par la flamme, mais glorieux par le miracle dont il venait d'être
l'instrument.
Deux ans plus tard, une belle statue de pierre se dressait au coeur même
de la maison, au milieu du carré que délimitaient les grands
cloîtres. La Très Sainte Vierge y était représentée,
le sceptre dans la main droite et l'enfant Jésus sur le bras gauche.
Le socle portait gravés en lettres d'or ces mots que Jésus
semblait adresser à sa mère en lui montrant les élèves
: "In electis meis mitte radices".
On entoura la statue de parterres de rosiers. Bientôt, elle fut
ombragée de quatre magnolias. C'était " Notre-Dame
du Sceptre ", la Vierge du parterre, pieux ex-voto de la merveille
dû 27 décembre 1835.
Sous ce sceptre, le petit séminaire vécut en paix plus
de 70 ans et les élèves ne cessèrent de s'y distinguer
par une tendre piété envers la Très Sainte Vierge.
En décembre 1906, la persécution ferma le petit séminaire
des Sables comme celui de Chavagnes. Ce fut un grand deuil pour le clergé
vendéen. Notre-Dame du Sceptre quitta son parterre et ses magnolias.
(Note de BB :
cette persécution est relative à l'épisode de la
séparation de l'Eglise et de l'Etat, voir autres pages)
Sur sa route d'exil elle s'arrêta
successivement à Olonne, puis à Mirville où elle
fut installée au centre de la maison le 2 juillet 1909. Enfin elle
se fixa à Chavagnes au milieu des séminaristes de nouveau
réunis à ses pieds.
C'est le 27 novembre 1922 que Mgr. Mignen, ancien élève
des Sables, nouvellement sacré évêque de Montpellier
intronisait solennellement la statue de Notre-Dame du Sceptre en son nouveau
parterre. Le Sceptre centenaire l'y avait précédée.
Sainte relique toujours aimée et vénérée,
il fut longtemps le trésor du petit séminaire de Chavagnes.
Le sceptre authentique suivit les grands élèves au nouveau
séminaire des Herbiers; un sceptre nouveau, en argent rehaussé
d'ivoire et d'or, fut fait pour Chavagnes. L'un et l'autre restent
le symbole de la filiale sujétion des séminaristes et du
clergé vendéen à la Reine du Ciel.
La preuve en image
|
! |
Par son sceptre, Notre-Dame a sauvé de l'incendie en 1835, l'ancien petit séminaire des Sables. Qu'elle daigne sauver de tout danger la vocation de ses fils et les conduire au Sacerdoce ! |
|