Le second but du Séminaire,
avons-nous dit, est d'orner l'esprit des jeunes gens par l'étude
et la science. Les Elèves du Petit Séminaire apporteront
au travail, qui doit les instruire, tous leurs soins.
Qu'ils s'y appliquent d'une manière surnaturelle,pour Dieu et
pour les âmes, non pour la vaine gloire. Et si le travail offre
quelque chose da pénible, ils se rappelleront que l'homme a été
condamné à se nourrir du pain de 1a science, comme du
pain matériel,à la "sueur de son front" et que
celui qui était l'innocence même a bien voulu s'assujettir
au travail. "In laboribus a juventute mea".
C'est à l'Étude et en classe surtout que le Séminariste
doit travailler.
ARTICLE I
A L'ÉTUDE
Les Elèves n'entreront point
à l'Étude avant Monsieur le Président, mais ils
peuvent entrer dès que Monsieur le Président est rendu.
Tout le monde doit être à sa place pour le commencement
de la prière. Si elle était déjà commencée,
quand on entre, il faudrait s'arrêter tout court pour la réciter.
On se met à genoux au premier signal et on attend le second pour
se relever. Chacun répond aux prières avec une sincère
dévotion, sans se permettre, pendant ce temps, d'ouvrir ou de
fermer son pupitre, de remuer ses livres, etc... On tient les bras croisés
pendant toute la prière.
Les Elèves se mettent au travail aussitôt la prière
terminée, sans perdre un seul instant. Si on arrive l'étude
commencée, on fait connaître au Président la raison
du retard. On récite sa prière à sa place.
On ne demande jamais à sortir de l'étude sans une raison
grave.
Le silence est impérieusement exigé dans les salles d'étude,
pour tout le temps qu'on y demeure, et tout ce qui peut le troubler
ne saurait y être toléré. Signes, alphabets secrets
et sténographie sont interdits de la façon la plus expresse.
Il est également défendu de rire, de se passer dos livres
ou de se communiquer des billets.
On ne va jamais à l'étude sans permission mais, quand
on y va, par exemple pendant les récréations, ou s'il
y a magasin ou bibliothèque, le silence doit toujours y être
gardé.
Les servants de Messe, pendant la messe de communauté, sont tenus
au silence et au travail, comme pendant les études ordinaires.
On doit encore garder le silence en
allant porter les copies ou parler à un professeur. Ceux qu'on
fait sortir de l'étude pour un exercice de musique ou pour tout
autre motif, ne doivent pas rompre le silence avant d'être rendus
au lieu où on les réunit ; ils sont encore tenus au silence
dès qu'ils en sont sortis. On évitera d'ouvrir ou de fermer
trop souvent son pupitre, de le tenir trop longtemps ouvert, de l'encombrer
de piles de livres ou d'autres objets.
On ne doit jamais jeter par terre ni
papiers, ni encre,ni quoi que ce soit qui puisse salir. Il est défendu
de couper du papier sur son pupitre, comme aussi d'y rien graver ou
écrire, soit à l'intérieur, soit à l'extérieur.
Tout dommage causé aux tables, aux bancs,au mobilier de l'étude
sera sévèrement puni et le coupable pourra être
obligé de payer une amende.
L'intérieur de chaque pupitre doit être tenu en ordre.
Chaque Elève ne s'occupe que
de soi et de son propre travail. Regarder sur le devoir de son voisin
est formellement interdit.
On ne prend jamais son livre de lecture avant d'avoir fini son devoir
ou d'y avoir été autorisé.
Il faut une permission spéciale de Monsieur le Supérieur
pour copier de la musique. La tenue des Elèves, pendant les
études, sera pleine de modestie et de convenance. Ils resteront
découverts. Ils doivent prendre l'habitude de se tenir droits
; éviter de s'appuyer et de s'étendre avec mollesse.
Les mains doivent toujours être sur le pupitre.
Aux cinq minutes qui précèdent
le dîner, on donne un signal et tout le monde doit interrompre
son travail pour lire le "Novum Testamentum" chez les grands
ou l'Évangile chez les plus jeunes.