ARTICLE ARTICLE VII
L' INFIRMERIE
Les Elèves comprendront qu'ils
ont l'obligation de prendre toutes les précautions que réclame
leur santé,soit qu'il s'agisse de pré venir un mal, soit
qu'il s'agisse d'y remédier. Ils ne seront point de ceux qui
s'alarment d'une façon exagérée et peu virile,
à la moindre apparence d'un malaise, ni de ceux qui prennent
prétexte de telles apparences pour échapper à la
loi du travail ; mais dès qu'ils éprouveront véritablement
quelque indisposition ils devront en avertir Monsieur le Directeur,
qui est chargé de veiller aux santés.
C'est à l'Infirmerie, par le
médecin ou par une soeur infirmière, que leur seront donnés
les soins nécessaires.
Mais on n'ira jamais à l'Infirmerie sans permission. On devra
toujours se faire autoriser par Monsieur le Directeur, soit qu'il s'agisse
de demeurer à l'Infirmerie, ou seulement d'y prendre en passant
des médicaments; soit qu'il s'agisse de se coucher avant,ou de
se lever après les autres ; soit qu'il s'agisse de ne pas aller
en promenade.
Les Elèves qui sont à
l'Infirmerie n'oublieront pas que le Règlement général
ne cesse pas d'être le leur et qu'ils continuant d'y être
tenus autant que leur état le leur permet. Ils suivront en tout
point les ordonnances du médecin et se montreront pleins de respect
et de reconnaissance envers la soeur infirmière. Ils lui doivent
complète obéissance pour tout ce qu'elle leur demandera.
On n'apporte pas de provisions à l'Infirmerie. S'il est permis
parfois d'acheter des gommes pour le rhume, ce sera avec une certaine
réserve qui exclut la gourmandise. Personne ne doit se charger
d'acheter pour le compte d'un autre.
Les malades éviteront l'oisiveté, qui est toujours
pernicieuse. Ils s'occuperont soit à des lectures, soit à
des travaux peu fatigants, soit à des jeux tranquilles, avec
les condisciples de leur classe ou de leur division.
Mais ils n'oublieront pas surtout leurs devoirs envers Dieu,
par exemple les prières du matin et du soir, ainsi que le chapelet.
S'ils étaient trop faibles pour les réciter, ils y suppléeraient
par des oraisons jaculatoires. On les exhorte à faire dans
la journée, dans la mesure du possible, une visite au Très
Saint Sacrement, tout au moins à se transporter par la pensée,
quelques instants, auprès du Tabernacle.
Les Elèves autorisés à rester au lit le matin
ne manqueront pas d'assister, à moins d'une dispense, à
la Messe de 6 heures 3/4.
Quand un malade ne pourra quitter l'Infirmerie,
aux fêtes et le Dimanche surtout, il n'oubliera pas de suivre
dans un livre, ou du moins par la pensée, les offices qui se
célèbrent à la Chapelle.
Toute facilité lui sera donnée de recevoir la Sainte Communion
à l'Infirmerie, s'il la désire.
Que tous les malades aient grand
soin de ne pas laisser perdre le fruit de leurs souffrances et de
leurs ennuis. Qu'ils sachent élever leurs pensées vers
Notre-Seigneur en Croix et lui offrir chacune de leurs douleurs.
C'est Monsieur le Directeur qui donne
permission de sortir de l'Infirmerie, comme il a donné permission
d'y entrer et d'y séjourner.
Un dentiste vient à la maison.
Tous les Elèves doivent aller le trouver aux moments indiqués.
Les jours de promenade, les malades qui le pourront sortiront quelques
instants avec Monsieur la Directeur. Avant et après la promenade
ils se tiendront à l'Infirmerie.