ARTICLE II
RELATIONS DES ÉLÈVES ENTRE EUX
La règle générale
qui doit présider aux rapports des condisciples entre eux est
celle d'une vraie charité fraternelle. Notre-Seigneur n'a-t-il
pas dit que ses disciples se reconnaîtrontà ce signe:
"In hoc cognoscent quia discipuli mai estis, si dilectionem
habueritis ad invicem".(Joan. XIII, 35)
Les Elèves du Petit Séminaire
auront donc à coeur de se montrer très aimables
et très complaisants les uns pour les autres. Ils s'aideront
dans leurs difficultés, se consoleront dans leurs peines,
s'édifieront dans la pratique de toutes les vertus.
Ils éviteront avec grand soin tout ce qui pourrait causer de
la peine à un condisciple. Qu'il n'y ait jamais entre eux ni
jalousie, ni disputes, ni rancunes, ni paroles blessantes.
Les surnoms sont sévèrement
défendus.
Le tutoiement est formellement interdit,
conformément aux prescriptions du Concile de Bordeaux (1859).
Seuls les frères et les cousins germains peuvent en être
dispensés. (Note de BB ce n'était plus applicable
à mon époque, en 1959)
Il n'y aura point de communications,
sauf autorisation spéciale, entre Elèves de cours différentes.
On permet seulement aux frères de se voir, sous la Véranda
de la cour des grands, chaque Dimanche soir, de 4 heures 3/4 à
5 heures, et aux cousins, dans les mêmes conditions, chaque
premier Dimanche du mois. (Note de BB, en 1959, ceci était
applicable mais toutes les semaines , y compris avec les compatriotes))
Les compatriotes peuvent être autorisés, s'ils le demandent,
à se voir avant chacune des sorties.
Les Elèves d'une même cour, et surtout d'une même
classe, doivent aller les uns avec les autres, sans jamais chercher
à former de petits groupes exclusifs où les mêmes
se trouveraient trop souvent ensemble. On se rappellera en particulier
le principe qui resta toujours en vigueur : "Nunquam duo,
raro tres". (jamais deux, rarement trois)
La véritable charité est
celle qui n'excepte personne et qui entoure tous les condisciples d'une
même affection fraternelle.