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La phrase du jour : " Qui regulae vivit, Deo vivit" (extrait du réglement) |
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Histoire mouvementée du premier séminaire de Chavagnes 1802-1812Larges extraits du livre du Père Chaille, pages 38 et suivantesLa ruine de l'enseignement public à la fin de la révolutionSous l'ancien Régime, à part quelques écoles techniques, tout l'enseignement était aux mains de l'Église. Après avoir tout détruit, la Convention s'efforça de reconstruire. Elle était convaincue que l'État avait la mission d'assurer l'instruction à tous les citoyens. L'enseignement primaire fut déclaré gratuit et obligatoire, en principe du moins, car il redevint vite à la charge des parents. L'enseignement secondaire fut assuré par une école centrale établie habituellement au siège de chaque département. Le succès de ces écoles fut assez mince. Quant à l'enseignement supérieur, il se réduisait à quelques écoles spéciales : Muséum d'histoire naturelle, école centrale des travaux publics, conservatoire des arts et métiers, école des langues orientales, écoles normales, école des beaux-arts et institut national de musique. Pratiquement, on s'imagine mal à quelle ruine la Révolution avait réduit l'enseignement public. A son arrivée au pouvoir, Bonaparte le trouvait quasi-inexistant. Le premier Consul comprit aussitôt l'importance, sinon pour le présent, du moins pour l'avenir, de la mainmise sur l'éducation des citoyens. L'État ne pouvait pas être neutre; l'enseignement devait former des citoyens dans l'esprit de son institution. Le pouvoir absolu que Bonaparte ambitionnait ne pouvait s'accommoder de la liberté d'enseignement. Il n'y aura pas d'État politique fixe, disait-il, s'il n'y a pas un corps d'enseignement avec des principes fixes. Mon but principal est d'avoir un moyen de diriger les opinions politiques et morales ». Napoléon voulait que, dans l'avenir, le Gouvernement puisse avoir confiance dans la majorité des Français. Pour cela il fallait qu'il s'emparât de leur esprit, qu'il les façonnât à sa guise sur un modèle uniforme dès d'enfance, en se chargeant lui-même et lui seul de l'instruction. Il fallait faire de l'enseignement : « un des blocs de granit » sur lesquels s'établiraient les assises de la société nouvelle. Empereur, il ne dissimulait pas sa pensée directrice : « Il faut avant tout, disait-il, au comte Mollé, arriver â l'unité et qu'une génération toute entière puisse être jetée dans le même moule. Tout en dépend, et le présent et l'avenir ». Ce site n'engage pas la responsabilité
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accès au haut de cette page | dernière mise à jour le 10 mars 2024 | ||||||