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La phrase du jour : " Qui regulae vivit, Deo vivit" (extrait du réglement) |
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Histoire mouvementée du premier séminaire de Chavagnes 1802-1812Larges extraits du livre du Père Chaille, pages 38 et suivantesLa fin du premier séminaire de Chavagnes« On ne pouvait se dissimuler, dit la Mère Saint-Laurent, que l'établissement de Chavagnes, situé à l'extrémité de l'immense diocèse de La Rochelle, n'était pas à sa place. On sentait la nécessité de séparer grands et petits séminaristes; près de 300 jeunes gens, mêlés dans des bâtiments aussi mal construits, aussi mal distribués que l'étaient ceux de Chavagnes, donnaient beaucoup de peine. Puis, c'était des plaintes continuelles et fort exagérées sur l'air de Chavagnes que l'on représentait comme le tombeau du séminaire et de la communauté. La mort de deux élèves Saintongeais dans la même semaine fit redoubler encore les plaintes. D'après les registres d'état civil sont décédés en particulier à Chavagnes entre 1802 et 1812: 13 religieuses (2 ont plus de 60 ans, 4 plus de 40 ans; les autres entre 19 et 26 ans), 4 élèves des soeurs, 7 séminaristes et 3 professeurs. On pensa généralement dans cet état de choses que les ordres du gouvernement ne firent que hâter la trans¬lation de cet établissement qui semblait n'être que temporairement à Chavagnes. Cependant la distribution des prix, qui, selon la coutume, ne devait avoir lieu que dans les premiers jours de septembre, se fit le 25 juin 1812, sans aucune solennité. On eût dit une cérémonie funèbre. Elèves et professeurs regrettaient cette maison où la Providence. les avait assemblés. Ces regrets, toutefois, n'allaient pas sans espérance. Si l'arbre est brisé, pensait-on, il n'est pas arraché. Le P. Baudouin en doutait moins que personne. N'avait-il pas présente à la mémoire la parole que lui avait dite M. Lebé¬desque, mort curé de Chavagnes, le 4 février 1808 ?... Quelques jours avant la mort de son ami, le P. Bau¬douin lui avait demandé s'il croyait que le séminaire serait toujours à Chavagnes. Tous deux étaient alors sur le point d'entrer en retraite. « Je vous répondrai, dit M. Lebédesque, après la retraite ». A la fin des exercices, le P. Baudouin lui adressa la même question. « Il y aura toujours un sémi¬naire à Chavagnes, répondit le curé ». - Mais le grand séminaire n'y serait-il pas aussi ? - « Tout ce que je puis dire, c'est qu'il y aura toujours un séminaire à Chavagnes ». Sur son lit de mort, il répéta la même parole, ajoutant qu'il faudrait passer par des épreuves. La seconde partie de cette prédiction se réalisait; les épreuves étaient arrivées. Pourquoi le vénérable supérieur eût-il douté de son entier accomplissement ?... « Il y aura toujours un séminaire à Chavagnes !» Le 15 septembre de cette année 1812, M. l'abbé Renolleau, fondé de pouvoirs de l'évêque, passait un contrat, avec Hubert Recatillon et... Gaudry, voituriers, pour transporter tous les effets à raison de 5 fr. pour cent pesants pour Saint¬Jean-d'Angély; 3 fr. 50 pour La Rochelle et 3 fr. pour Luçon. Quelques jours après, les habitants de Chavagnes, navrés, voyaient les lourdes charrettes s'éloigner vers les lieux d'exil. Ainsi s'achevait l'histoire du premier séminaire de Chavagnes. Ce site n'engage pas la responsabilité
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