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La phrase du jour : " Qui regulae vivit, Deo vivit" (extrait du réglement) |
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Histoire mouvementée du premier séminaire de Chavagnes 1802-1812Larges extraits du livre du Père Chaille, pages 38 et suivantesLe corps enseignantL'empereur avait toujours eu une vive admiration pour les anciennes congrégations enseignantes, les Jésuites en particulier. « Les Jésuites, dit-il, dans l'Etat, forment un corps admirable d'enseignement, ou plutôt d'éducation, invariable dans ses méthodes, dans ses doctrines, et ayant une connaissance des hommes et de la société qui les rendent encore plus propres à faire des pères, des fils, des magistrats, des politiques et mêmes des guerriers que des savants ». Il ne songe pas à rétablir les Jésuites, ni même à les rappeler, mais il veut « retrouver un corps enseignant ayant leur habileté ». Napoléon le conçoit comme une congrégation laïque si exclusivement vouée à sa tâche qu'il voudrait lui imposer le célibat : « Dans les premiers degrés de la hiérarchie enseignante, le cœur ne doit pas être distrait par la famille, l'esprit par le souci du lendemain ». Célibataires, « ils épouseront l'Instruction publique comme leurs devanciers épousaient l'Eglise ». C'était un idéal trop élevé pour être imposé d'une façon générale à de simples laïcs; son témoignage n'en garde pas moins sa valeur. Professeurs et élèves furent soumis à une discipline d'esprit quasi-militaire. Les lycées, régis par un règlement uniforme, et où tous les mouvements s'effectuaient au son du tambour, prirent vite l'allure de casernes scolaires. Le même enseignement était partout observé: l'enseignement classique, aux fortes disciplines intellectuelles léguées par l'antiquité grecque et latine, auxquelles s'ajoutaient la grammaire, la rhétorique française et des notions élémentaires de mathématiques. On peut lui reprocher d'avoir retranché tout ce qui tendait à développer l'esprit critique, comme la philosophie et l'histoire. Disons en passant que l'enseignement primaire fut négligé par Napoléon. Il s'en remit du soin de le donner aux Frères des Ecoles chrétiennes. Toute la dépense de l'Empire fut une subvention de 4.250 francs donnée en 1812 à leur noviciat où 'se préparaient les futurs maîtres. Encore n'est-on pas certain qu'elle fût renouvelée l'année suivante. Quant à l'enseignement supérieur, il se donnait dans les grands établissements scientifiques créés par la Révolution, dans les Facultés de médecine, de droit et de théologie. En province, les Facultés de lettres et de sciences ne furent guère qu'un prolongement de l'enseignement secondaire donné par les mêmes professeurs. C'était un enseignement purement pratique, où l'on cherchait à former, non pas des hommes de science capables de contribuer au progrès des connaissances humaines, mais des gens de métiers, professeurs, magistrats, avocats, médecins, aptes à remplir convenablement leur profession. Telles sont les grandes lignes de l'oeuvre scolaire de Napoléon. Mais ce qui nous intéresse dans cette politique, c'est de savoir la place réservée aux écoles où se préparait le clergé. Napoléon était convaincu que dans la religion résidait l'une des plus grandes forces de la nation, et il ne pouvait se désintéresser de la formation des futurs prêtres. Ce site n'engage pas la responsabilité
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accès au haut de cette page | dernière mise à jour le 10 mars 2024 | ||||||