Inédit : le véritable règlement
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La phrase du jour : " Qui regulae vivit, Deo vivit" (extrait du réglement)
c'est vivre pour Dieu que de vivre conformément à une règle

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Introduction
 
L'histoire du Petit Séminaire :
> Le Père fondateur
> Napoléon et les Séminaires.
> Chavagnes était-il le 1er Séminaire ?.
> Principales dates de 1801 à 2002
> Le " miracle" de Notre-Dame du Sceptre.
> les bâtiments de 1959 et 2004
> Chavagnes et le sauvetage des juifs
 
La vie de tous les jours :
 
Les professeurs et le travail intellectuel :
 
Le recrutement
 
Et le sexe dans tout ça ?
 
Le coin des anciens
 
Bibliographie
 
Adresses et liens utiles (nouveautés 2021 et 2024).
 
Vos Réactions.

Histoire mouvementée du premier séminaire de Chavagnes 1802-1812

Larges extraits du livre du Père Chaille, pages 38 et suivantes

Organiser la formation des prêtres

Chef politique de la France, Napoléon entendait aussi s'assurer la fidélité des hommes d'Eglise, et s'en servir comme d'un moyen de gouvernement.

L'article II du Concordat disait : « Les évêques pourront avoir un séminaire pour leur diocèse sans que le gouvernement s'oblige à les doter. De même les articles organiques prévoyaient cette organisation.

ARTICLE 23. - Les évêques seront chargés de l'organisation de leurs séminaires, et les règlements de cette organisation seront soumis à l'approbation du premier Consul.

ARTICLE 24. - Ceux qui seront choisis pour l'enseignement dans les séminaires souscriront à la déclaration faite par le clergé de France en 1682, et publiée par l'édit de la même année. Ils se soumettront à y enseigner la doctrine qui y est contenue et les évêques adresseront une expédition en forme de cette soumission au Conseil d'Etat chargé de toutes les affaires concernant les cultes.

Ce dernier article, imbu des théories gallicanes, trouva une forte opposition, et beaucoup refusèrent de s'y soumettre et de prêter le serment demandé, entre autres le P. Baudouin et les professeurs de son séminaire.

Le monopole universitaire ne fut pas appliqué dès 1806. Quelques collèges libres subsistèrent, connus sous le nom d' « écoles secondaires ecclésiastiques. »

Il semble que Napoléon n'ait entendu par « séminaire » que ce que nous appelons « grand séminaire. » Des évêques, ainsi celui de La Rochelle, étendirent ce terme à notre petit séminaire. Souvent comme à Chavagnes les deux étaient ensemble et ne formaient qu'une même institution. Malgré la clause du Concordat par laquelle le gouvernement ne s'obligeait nullement à doter les séminaires, une ordonnance du 30 septembre 1807 décrétait : « Voulant faire prospérer l'établissement des séminaires diocésains, favoriser l'éducation de nos sujets qui se destinent à l'état ecclésiastique, et assurer aux pasteurs des églises de notre empire des successeurs qui imitent leur zèle, et qui, par leurs moeurs et l'instruction qu'ils auront reçue, méritent également la confiance de nos peuples, nous décrétons ce qui suit :

ARTICLE 1er. - A dater du 1er janvier prochain (1808) il sera entretenu à nos frais dans chaque séminaire diocésain un nombre de bourses et de demi-bourses, conformément au tableau ci-dessous

Le 28 décembre 1812, Bigot attribuait une bourse et cinq demi¬bourses à Mathurin Verdeau, Louis Leroy, Etienne Arnaud, Joseph Soulard, Joseph Guérineau et Charles Naulleau, à la place de Payneau, Chartron, Couteleau, Ricard, Gachignat et Dorion qui avaient terminé leurs études (Arch. de Char.-Mar. 159, V1)

(Pour le séminaire de La Rochelle, il y a quinze bourses trente demi-bourses).

ARTICLE 2. - Les bourses et les demi-bourses seront accordées par nous, sur la présentation des évêques.

ARTICLE 3. - Notre trésor public paiera annuellement pour cet objet quatre cents francs par bourse, et deux cents francs par demi-bourse.

Le 11 décembre suivant, Napoléon exemptait les séminaristes de la conscription moyennant certaines conditions Une liste individuelle devait être faite et un examen passé devant l'évêque. Si un clerc cessait ses études, le préfet devait en être averti.

Mais ces faveurs devaient avoir une fin.

L'évêque de La Rochelle et le P. Baudouin ne tardèrent point à comprendre que la faveur impériale, manifestée par les décrets portés les années précédentes, commençait à se transformer en suspicion et en défiance.

La crise politico-religieuse à l'égard de Pie VII prenait de sombres développements ; elle inspirait à l'autocrate empereur des mesures pour le moins inamicales.

Les séminaires lui devinrent en outre de plus en plus suspects.

L'idée qu'ils étaient fort propices, surtout ceux de la campagne, à cacher des réfractaires, grandit de plus en plus dans l'esprit de Napoléon. En ce qui concerne Chavagnes, cette suspicion n'était pas, semble-t-il, injustifiée. Mgr Paillou avait été rappelé à l'ordre pour avoir fait rentrer dans la cléricature des sujets qui n'étaient pas en règle avec la conscription, et le P. Baudouin lui-même n'avait-il pas, aux yeux du potentat, un passé assez lourd ? L'habileté avec laquelle il avait évité tous les serments imposés par l'autorité civile le rendait suspect.

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accès au haut de cette page dernière mise à jour le 10 mars 2024