Inédit : le véritable règlement
| plan du site | quelques photos |

La phrase du jour : " Qui regulae vivit, Deo vivit" (extrait du réglement)
c'est vivre pour Dieu que de vivre conformément à une règle

sweet home

 
Introduction
 
L'histoire du Petit Séminaire :
> Le Père fondateur
> Napoléon et les Séminaires.
> Chavagnes était-il le 1er Séminaire ?.
> Principales dates de 1801 à 2002
> Le " miracle" de Notre-Dame du Sceptre.
> les bâtiments de 1959 et 2004
> Chavagnes et le sauvetage des juifs
 
La vie de tous les jours :
 
Les professeurs et le travail intellectuel :
 
Le recrutement
 
Et le sexe dans tout ça ?
 
Le coin des anciens
 
Bibliographie
 
Adresses et liens utiles (nouveautés 2021 et 2024).
 
Vos Réactions.

Histoire mouvementée du premier séminaire de Chavagnes 1802-1812

Larges extraits du livre du Père Chaille, pages 38 et suivantes

Chavagnes résiste...

Échec à l'Empereur,

Dès le 6 janvier 1809, Mgr Paillou fit savoir au ministre des Cultes que, dans sa ville épiscopale de La Rochelle, un couvent de l'Oratoire devenu dépôt militaire depuis la Révolution, serait susceptible de lui convenir.

Le couvent de l'Oratoire avait été à l'origine un monastère de femmes, de l'Ordre des Prémontrés. Possession tour à tour des pro¬testants et des catholiques, pendant les guerres de religion, il fut acquis le 20 octobre 1619 par les prêtres de l'Oratoire de M. de Bérulle.

Confisqué le 27 octobre 1792, il était resté propriété nationale et pendant une vingtaine d'années avait été mis au service de diverses.. administrations

Bigot de Préameneu répondit qu'il fallait ajourner ce projet parce que le ministère de la guerre ne voulait pas lâcher cette maison.

Une deuxième tentative pour La Rochelle n'eût pas plus de succès.

Alors, pourquoi ne pas faire un essai pour sauver Chavagnes ? Dans une lettre du 11 décembre 1809, Mgr Paillou présenta que le petit séminaire de Chavagnes, pour lequel de grands sacrifices avaient été faits, suffisait. Le préfet de la Vendée l'approuva.

Au premier janvier 1810, date où le séminaire de Napoléon devait être achevé, rien n'était commencé parce que l'empereur n'avait pas fourni un centime.

Le ministre des cultes demanda raison au préfet de la Vendée, du retard de la translation du séminaire de Chavagnes-en-Paillers à Napoléon-Vendée. De Barante lui répondit aussitôt: « Les 500.000 francs alloués le 8 août pour les travaux de la ville sont insuffisants ; il a fallu auparavant terminer les travaux commencés : préfecture, hôpital, maisons des fonctionnaires. L'empereur a ordonné de commencer aussitôt après le tribunal et le lycée. Je rappelle à Votre Excellence les observations que M. l'évêque et moi avons cru devoir faire sur l'établissement du séminaire à Napoléon. Nous avons pensé que cette translation aurait peu d'avantage et que les 150.000 francs consacrés à cet objet pourraient avoir une destination plus avantageuse. J'ajouterais que M. le Directeur général des ponts et chaussées vient d'ordonner de construire un chemin qui doit faciliter les abords de Chavagnes... On pourrait croire d'après cette mesure qu'il sera maintenu, et en effet, les travaux de ce chemin ne seraient pas motivés si le séminaire devait être enlevé de Chavagnes ».

On ne pouvait pas mieux seconder les vues de l'évêque et du supérieur.

Vraisemblablement les uns et les autres ignoraient les desseins grandioses de l'empereur.

Rien donc ne fut fait en 1810 ; on ne voit même pas que des plans eussent été dressés pour 1811.

D'après le décret du 15 novembre 1811, c'était à partir du 1er juillet 1812 que les écoles ecclésiastiques devaient quitter les campagnes. Il fallait donc agir ou plus vite.

Les négociations nécessaires pour résoudre les différents problèmes posés au diocèse, n'étaient pas de la compétence du supérieur, mois de l'évêque. Celui-ci, d'ailleurs avait pris l'affaire en main, bien avant la publication du décret du 8 août.

Il ne paraît aucunement qu'il ait essayé d'obtenir les cent mille francs promis ou P. Baudouin. L'un et l'autre sentent que cette maison est condamnée. Malgré tout il la défendra jusqu'au bout, tout en cherchant à s'assurer des locaux où établir son séminaire en cas d'échec.

Dans sa lettre du 17 mars 1812 au Grand-Maitre, Mgr Paillou essaie d'éluder l'application du décret. Il ne se considère pas lié par ce décret impérial, car son séminaire n'est pas divisé en deux parties ; c'est une même institution ayant mêmes directeurs, même régime, même réfectoire pour tous les élèves. « Ce n'est donc pas une école secondaire. » D'autre part il lui est impossible d'établir une école secondaire dans une ville, car il ne dispose d'aucun bâtiment ni d'aucune ressource. La semaine suivante, il exprime de nouveau ses soucis pour trouver une maison où établir une école secondaire ecclésiastique, et il ajoute « Les meubles de mon séminaire répondent de vingt mille francs de dette ; nous n'avons pas encore payé des sommes considérables que nous avions empruntées pour la construction et l'ameublement du séminaire de Chavagnes ; si, conformément au décret, ces meubles doivent être enlevés, nous serons dans un état de banqueroute. »

Pour conserver son séminaire, il propose ensuite de faire prendre des diplômes universitaires à ses professeurs, même aux simples répétiteurs, mais demande, entre autres choses, que les études de philosophie se fassent au séminaire. Malgré les instances de l'évêque, la commission extraordinaire de l'Université impériale, considérant que les décrets n'attribuent aux séminaires que l'enseignement de la théologie, et donnent exclusivement à l'Université tout autre enseignement public, lui faisait savoir, le 31 mars, qu'il était « impossible d'user de condescendance à ce sujet ». Elle y revient plusieurs fois dans le mois suivant, et finalement, le Grand-Maître invite Mgr. Paillou « à prendre les mesures les plus promptes pour le transfert de Chavagnes soit à Luçon, soit à La Rochelle >.

Ce site n'engage pas la responsabilité de l'Eglise institutionnelle.
Contact : webmaster@petitseminaire-chavagnes.com

accès au haut de cette page dernière mise à jour le 10 mars 2024