Inédit : le véritable règlement | plan du site | quelques photos | |
La phrase du jour : " Qui regulae vivit, Deo vivit" (extrait du réglement) |
||||||
Histoire mouvementée du premier séminaire de Chavagnes 1802-1812Larges extraits du livre du Père Chaille, pages 38 et suivantesSituation de plus en plus confuse... Chavagnes devient suspect ...aux yeux de l'Empereur.Les séminaires lui devinrent en outre de plus en plus suspects. L'idée qu'ils étaient fort propices, surtout ceux de la campagne, à cacher des réfractaires, grandit de plus en plus dans l'esprit de Napoléon. En ce qui concerne Chavagnes, cette suspicion n'était pas, semble-t-il, injustifiée. Mgr Paillou avait été rappelé à l'ordre pour avoir fait rentrer dans la cléricature des sujets qui n'étaient pas en règle avec la conscription, et le P. Baudouin lui-même n'avait-il pas, aux yeux du potentat, un passé assez lourd ? L'habileté avec laquelle il avait évité tous les serments imposés par l'autorité civile le rendait suspect. Aussi, Bigot de Préameneu, ministre des Cultes, écrivant à Mgr. Paillou, le 25 février 1809, c'est-à-dire six mois après l'entrevue de la Chardière, demandait : 1) « Combien avez-vous, dans votre diocèse, de maisons qui soient réellement des petits séminaires? Sous quels noms ? Dans quelles communes ?... ». 2) « Quels sont ceux où il n'y a que des élèves se destinant à l'état ecclésiastique, et ceux où il y a des élèves, ne fût-ce même qu'un seul, que vous ne reconnaissiez pas comme ayant cette destination ? ». 3) Quels sont ceux dirigés par, des prêtres ou par des laïcs ? » 4) « Quelles sont les principales différences du régime intérieur d'études et de distribution des classes entre ces petits séminaires et les écoles secondaires ? ». Le 1er juillet, il le priait de lui adresser la liste de tous les élèves âgés de seize ans et plus. Ces demandes se renouvelèrent au mois d'août 1810. On ne compte plus dans la suite les circulaires inspirées par les mêmes motifs ; elles visent toutes la conscription, et ne montrent que trop les soupçons de l'administration militaire. Non content de l'observation stricte de son décret de décembre 1807, Napoléon, par décrets des 17 mars 1809 et 9 avril, statua que désormais les séminaires seraient régis par les membres de l'Université, restreignit les entrées au grand séminaire aux élèves qui auraient passé avec succès le baccalauréat ès-lettres, et fixa à cent par diocèse le nombre des élèves. Un nouveau décret, paru le 15 novembre 1811, aggrava encore les précédents, et tellement qu'il fit disparaître les séminaires eux-mêmes en nombre de villes et villages. Les principaux articles de ce décret étaient ainsi conçus : ARTICLE 24. - Les écoles plus spécialement consacrées à l'instruction des élèves qui se destinent à l'état ecclésiastique sont celles où ces élèves sont instruits dans les lettres et dans les sciences conformément à notre décret impérial du 9 avril 1809. ARTICLE 25. - Toutes ces écoles seront gouvernées pal l'Université ; elles ne pourront être organisées que par elle, régies que sous son autorité, et l'enseignement ne pourra y être donné que par des membres de l'Université étant à la disposition du Grand-Maître. ARTICLE 26. - Les prospectus et les règlements de ces écoles seront rédigés par le conseil de l'Université, sur la proposition du Grand-Maître. ARTICLE 27. - Il ne pourra y avoir qu'une école ecclésiastique par département. Le Grand-Maître désignera, avant le 15 décembre prochain, celles à conserver ; toutes les autres seront fermées à dater du premier janvier. ARTICLE 28. - A dater du 1er juillet 1812, toutes les écoles ecclésiastiques secondaires qui ne seraient point placées dans les villes où se trouve un lycée ou un collège seront fermées. Article 29. - Aucune école secondaire ecclésiastique ne pourra être placée à la campagne. ARTICLE 30. - Toutes les maisons et meubles des écoles ecclésiastiques qui ne seront pas conservées seront saisis par l'Université pour être employés dans les établissements d'instruction publique. ARTICLE 32. - Dans tous les lieux où il y a des écoles ecclésiastiques, les élèves de ces écoles seront conduits au lycée ou au collège pour y suivre leurs classes. On a dit que l'article 29 porté contre les séminaires à la campagne avait directement pour but le séminaire de Chavagnes. C'est possible. Quoi qu'il en soit, la question du déplacement du séminaire était à nouveau posée. Ce site n'engage pas la responsabilité
de l'Eglise institutionnelle.
|
|||||||
accès au haut de cette page | dernière mise à jour le 10 mars 2024 | ||||||