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La phrase du jour : " Qui regulae vivit, Deo vivit" (extrait du réglement) |
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Histoire mouvementée du premier séminaire de Chavagnes 1802-1812Larges extraits du livre du Père Chaille, pages 38 et suivantesQuitter Chavagnes devient inéluctableQuelques jours plus tard l'abbé Giraudeau apportait la réponse de Luçon. La ville mettait à la disposition de l'évêque, l'ancienne salle capitulaire ainsi que l'emplacement de la bibliothèque et des archives. L'évêque accepta. Il y voyait la possibilité d'y mettre trente lits au moins. Ses élèves seraient pensionnaires du collège, et il n'y avait qu'avantage à cela, disait-il. Sur ces entrefaites, Mgr Paillou avait renouvelé sa demande concernant le couvent de l'Oratoire de La Rochelle. Cette fois il eut la bonne fortune de rencontrer, comme à Luçon et à Saint-Jean-d'Angély, le concours de la ville. La municipalité l'avait demandé à Napoléon qui le lui accorda par un décret du 18 avril 1811, en compen¬sation des dépenses qu'elle devait bientôt s'imposer pour une plus large installation de la garnison. A la suite d'une délibération du 29 juin 1812, le préfet de Charente-Inférieure signait un bail avec la ville. Celle-ci louait l'immeuble de l'Oratoire pour la somme de deux mille cinq cents francs par an au département. Celui-ci le mettait à la disposition de Mgr. l'évêque afin d'y établir un grand séminaire diocésain ». Le 10 novembre, le ministre des cultes put donc écrire en réponse aux demandes de l'évêque qu'il approuvait l'établissement du grand séminaire dans la maison de l'Oratoire. « Le maire de Chavagnes a bien protesté, mais on n'y a pas fait attention. Vous pouvez donc occuper provisoirement le local; d'accord avec la ville et le département, puis vous ferez régulariser par un décret de Sa Majesté ». Dernière heure du séminaire. Malgré tous les efforts pour conserver le séminaire à Chavagnes, il fallait donc se résoudre à le quitter. Cependant, cette mesure, toute rigoureuse qu'elle puisse paraître, était nécessaire aux intérêts du diocèse. La Providence se servit de la malveillance du gouvernement et des déclamations des ennemis du P. Baudouin pour ranimer la foi de la ville de La Rochelle et gratifier le diocèse de deux nouvelles écoles ecclésiastiques. « On ne pouvait se dissimuler, dit la Mère Saint-Laurent, que l'établissement de Chavagnes, situé à l'extrémité de l'immense diocèse de La Rochelle, n'était pas à sa place. On sentait la nécessité de séparer grands et petits séminaristes; près de 300 jeunes gens, mêlés dans des bâtiments aussi mal construits, aussi mal distribués que l'étaient ceux de Chavagnes, donnaient beaucoup de peine. Puis, c'était des plaintes continuelles et fort exagérées sur l'air de Chavagnes que l'on représentait comme le tombeau du séminaire et de la communauté. La mort de deux élèves Saintongeais dans la même semaine fit redoubler encore les plaintes. D'après les registres d'état civil sont décédés en particulier à Chavagnes entre 1802 et 1812: 13 religieuses (2 ont plus de 60 ans, 4 plus de 40 ans; les autres entre 19 et 26 ans), 4 élèves des soeurs, 7 séminaristes et 3 professeurs.
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